Comme je me suis évadé des plombs

Comment je me suis évadé des plombs

Comme je me suis évadé des plombs se dérobe à la prise. Pourtant l’attraction est grande : la sensualité des matériaux et objets posés là , leur imposante présence physique captivent, mais pour en éprouver la prégnance, nul besoin de toucher. De la topographie qui les règle, du lieu ainsi créé, une limite se dessine qu’on ne peut traverser. Le travail d’Alain Quesnel présente cette spécificité qu’il déjoue les repères et bouscule nos attentes. Le contact est ailleurs. Dans les combinaisons et la résonance des éléments. Dans le flux des énergies et les transformations discrètes. Dans le processus d’élaboration, les allées et venues de la pensée et du regard, l’avènement d’un titre. Si l’œuvre élude la capture, le spectateur, lui, se trouve saisi face à ces interrogations énigmatiques. L’œuvre serait-elle alors allégorie du tact ?

Marie-luce Thomas
Projet d’une installation d’A. Quesnel pour la galerie expérimentale du C.C.C. Tours.