Montrésor

Marie-Luce Thomas

8 marsun signal, un plot, une amarre dans le grand déballage des célébrations. Un petit espace officiel, une journée obligée. Je ne connais pas Chantal. J’accepte par solidarité indéfectible, conscience enracinée des interdits, des injustices, je viens retrouver Alexandra, Simone, Florence, leur entêtement, leur fierté.

Mon travail ne se situe pas dans le politique, quoique… Il ne se satisfait pas du clos, du cadre, de la limite. Des catégories en somme. Même si la tentation est grande de s’y  rassurer. Il façonne plutôt des leçons d’équilibre, se laisse aller à des méli-mélo de brumes, d’échappées, d’effilochures légères, pratique le reflet et la transparence pour confondre l’avant et l’arrière, l’en deçà et l’au-delà. Il brouille les pistes de la reconnaissance, se joue des espaces disjoints, manifeste cette idée folle de rendre tangible le fragile, le fugace, le précaire. De féminin, alors, comme on disait « c’est très féminin ce que vous faites », n’a pas lieu d’être. Des femmes artistes, point. Des artistes engagées profondément dans leur démarche avec toute la part de masculin et de féminin que cela requiert, plus sûrement. Dans l’incoercibilité des flux et le louvoiement des frontières. Je viens retrouver Mona…

Marie-Luce Thomas.